Pourquoi adopter les cotons lavables ?
Depuis quelques années, les cotons lavables envahissent le marché et de nombreux consommateurs se laissent séduire par cette alternative aux cotons jetable. Mais concrètement, quels sont les véritables raisons de changer ses habitudes de consommations et d’opter pour des cotons réutilisables ?
Les cotons lavables, qu’est-ce que c’est ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de définir de quoi on parles. Si vous ne connaissais pas les cotons lavables, ce sont des lingettes ou des disques, fabriqués à partir de matériaux naturels et durables, comme le coton biologique, le bambou ou encore le chanvre. Contrairement aux cotons jetables, qui sont utilisés une seule fois avant d’être jetés, les cotons lavables peuvent être réutilisés après chaque lavages.
Leur texture douce et agréable les rend parfaits pour tous les types de peau, même les plus sensibles, car ils ne provoquent aucune irritation ou agressivité, contrairement à certains cotons jetables qui peuvent être rugueux.
Ces cotons sont très polyvalents dans leur utilisation. Ils permettent de démaquiller ou de laver efficacement le visage en éliminant maquillage, impuretés et traces de pollution sans abîmer la peau. Pour ceux qui préfèrent un démaquillage à l’huile, les cotons lavables sont également parfaits pour retirer les résidus d’huile, grâce à leur textures absorbantes, et laisser la peau propre et fraîche, tout en préservant son hydratation naturelle. Vous pouvez aussi les utiliser pour appliquer vos lotions toniques ou vos eaux florales, car ils permettent une absorption optimale sans laisser de peluches ou de fibres sur la peau.
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Les cotons lavables sont également idéaux pour les soins des bébés et des enfants. Leur douceur et leur composition naturelle respectent la peau délicate des tout-petits, que ce soit pour nettoyer le visage, essuyer les fesses lors du change ou encore pour débarbouiller après les repas, ce qui en fait d’ailleurs un super cadeau de naissance !
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Une option plus écologique ?
1. La production des cotons à usage unique :
Bien que le coton soit une matière naturelle, son exploitation très énergivore en fait l’une des matière les plus polluantes au monde !
Pour commencer, la production d’un seul kilogramme de coton nécessite entre 1 500 et 20 000 litres d’eau ! La production de cotons à usage unique implique donc l’utilisation d’énormes quantités d’eau. De plus, le site spécialisé Planetoscope rappelle notamment que, bien que la culture du coton ne représente que 2 à 3% des terres cultivées, elle consomme également 24% des pesticides mondialement produits, dont certains classés par l’OMS comme “hautement dangereux” ou “extrêmement dangereux”.
Quant au blanchissement du coton, il exige fréquemment d’utiliser du chlore ou des azurants chimiques.
La teinture du coton, quant à elle, requiert souvent d’employer des métaux lourds comme du plomb ou du chrome, évidemment toxiques.
La culture du coton conventionnel serait responsable de l’intoxication d’environ 1 million de personnes et de 22 000 décès par an. Il est également important de rappeler que les travailleurs employés pour la culture et la production de coton bénéficient rarement des mêmes protections et droits que nous, et sont bien souvent exploités.
Et si on évitait de contribuer à tout ça en évitant de jeter nos cotons quotidiennement ?
Parce qu’en plus de leur production loin d’être écologique, les cotons jetables sont, comme leur nom l’indique, à usage unique, et sont donc jeter après chaque utilisation. On estime qu’une française utilise en moyenne 6 cotons jetables par jour, ce qui représente plus de 160 000 cotons au cours de sa vie, générant une quantité énorme de déchets qui finissent dans les décharges (et donc par conséquent, dans la nature).
2. Et pour les cotons lavables, ça donne quoi ?
En remplaçant les cotons à usage unique, qui génèrent des milliers de tonnes de déchets chaque année par des cotons lavables, on diminue considérablement notre production de déchet.
En moyenne, avec un entretien adéquat, un coton lavable peut-être utilisé entre 300 et 500 fois avant de présenter des signes d’usures. Et lorsque c’est le cas, ils peuvent être recyclés, réutiliser pour le nettoyage domestique, ou encore composté (si les matériaux sont entièrement naturels).
Les cotons lavables ne contiennent pas de produits chimiques agressifs et après chaque lavage, ils restent aussi efficaces que leurs homologues jetables, tout en étant bien plus doux et non irritants pour la peau. Vendu sans emballage plastique, ils ne génèrent pas de déchets supplémentaires. De plus, les cotons lavables sont souvent fabriqués à partir de matériaux durables comme le coton biologique, le bambou ou le chanvre, qui sont plus respectueux de l’environnement que le coton conventionnel utilisé dans les produits jetables.
Cependant il faut être honnête, la production de cotons lavables n’est pas entièrement exempte d’impacte environnemental non plus. Si vous acheter vos cotons chez des petits artisants comme c’est le cas de Cocolokko, vous choisissez bien sur un mode de production éthique et responsable, mais le problème ne réside pas dans la création des cotons en soit, mais plutôt dans la production des matériaux utilisés.
Par exemple, bien que le bambou soit souvent vanté pour ses qualités écologiques, sa production n’est pas exempte de problématiques. En effet, le processus de transformation du bambou en tissu peut nécessiter l’utilisation de produits chimiques et d’énergie, ce qui génère des émissions de carbone et peut avoir des impacts environnementaux négatifs. De plus, bien que la culture du bambou nécessite moins d’eau que celle du coton traditionnel, elle peut tout de même nuire à la biodiversité si elle est pratiquée de manière intensive.
Le chanvre, quant à lui, est considéré comme l’une des plantes les plus écologiques à cultiver, car il nécessite peu d’eau, pousse rapidement et n’a pas besoin de pesticides ou d’engrais chimiques. En outre, le chanvre est une plante naturellement résistante aux maladies, ce qui le rend plus facile à cultiver sans produits chimiques nocifs. Toutefois, comme pour le bambou, la transformation du chanvre en tissu nécessite de l’énergie, et peut également impliquer des traitements chimiques.
En fait même le coton biologique n’est pas exempte d’impacte environnemental. Contrairement au coton conventionnel, le coton biologique est cultivé sans l’utilisation de pesticides ni d’engrais chimiques. Cela le rend moins polluant et plus respectueux de la santé des sols et des travailleurs. La culture du coton biologique utilise également moins d’eau que le coton conventionnel, mais elle en nécessite tout de même une quantité non négligeable. Quant à la transformation du coton biologique en tissu, elle comporte elle aussi, comme pour tout les textiles, des défis environnementaux. Bien que le coton biologique soit cultivé de manière plus durable, le processus de transformation en tissu, qui comprend la récolte, le filage, le tissage et la teinture, peut générer une consommation d’énergie et de produits chimiques. Par exemple, même si certains traitements de teinture sont réalisés de manière plus écologique, d’autres peuvent nécessiter l’utilisation de produits chimiques, et le processus global reste énergivore. Les méthodes de transformation plus écologiques existent, mais elles ne sont pas toujours accessibles à grande échelle.
En réalité, peut importe la matière choisie, la production de textile à grande échelle à forcément un impacte négatif sur l’environnement. L’enjeu n’est donc pas de trouver une alternative parfaite, mais de limiter au maximum l’impact écologique de nos habitudes de consommations, et l’utilisation de cotons lavables, combinée à une gestion réfléchie de leur cycle de vie, permet de réduire considérablement notre empreinte écologique par rapport aux alternatives jetables. En changeant une toute petite habitude de notre quotidien, nous pouvons avoir un impact considérable sur notre planète. En plus, changer une habitude de consommation nécessite bien souvent de faire des compromis, parfois désagréable, mais ce n’est pas le cas pour les cotons lavables, qui sont plus doux, plus jolis, et même moins chers…
Une option plus économique ?
On ne vas pas se mentir, l’achat de cotons jetables n’est pas un enjeu économique important pour les consommateurs. Un paquet de cotons ne coute que quelques euros et au premier abord, ils peuvent paraitre plus avantageux que les cotons lavables. Mais concrètement, qu’est-ce que ça donnes ?
Consommation de cotons à usage unique :
En moyenne, selon Consoglobe, une femme utilise 6 cotons par jour, ce qui correspond à 180 cotons par mois, et 2 100 par ans, soit un budget annuel entre 30 et 40€. Sur 5 ans, cela représente un budget de 150€.
Consommation de cotons réutilisables :
En moyenne, un coton lavable peut être utilisé 300 fois avant de montrer des signes d’usures. Un coton lavable (environ 2€ l’unité) peut donc durer environ un an (mais ils durent souvent beaucoup plus). En général, on tourne avec 10 cotons lavables en en utilisant 1/jour, ce qui fait un investissement de 20€ pour 5 ans. Sur le long terme, l’utilisation de cotons lavables est donc bien plus économique.
En conclusion :
Opter pour les cotons lavables, c’est faire un choix à la fois écologique et économique, tout en prenant soin de sa peau et de la planète. Que ce soit pour démaquiller, appliquer des soins ou nettoyer la peau délicate des bébés, ces alternatives réutilisables offrent douceur et efficacité sans générer de déchets inutiles. Bien qu’il soit important de rester conscient des impacts environnementaux liés à la production de certains matériaux, leur durabilité et leur réutilisabilité en font une solution bien plus responsable que les cotons jetables.
En adoptant cette habitude, vous réduisez votre empreinte écologique tout en profitant d’un produit agréable et pratique au quotidien. Alors, pourquoi ne pas franchir le pas et intégrer les cotons lavables à votre routine beauté et bien-être ?