
Introduction:
Le monde de la fast fashion, avec sa production de masse et sa consommation effrénée, a longtemps dominé nos garde-robes. Mais à quel prix? L’impact environnemental, la qualité souvent médiocre et les conditions de travail discutables sont des réalités que nous ne pouvons plus ignorer. Face à cela, le choix du fait main se présente comme une lumière d’espoir.
Dans une société où la consommation de masse et la fast-fashion prédomine, il est essentiel de se poser la question de nos choix en matière de vêtements. Pourquoi opter pour le fait main, l’artisanat français, plutôt que succomber aux sirènes de la fast-fashion ? Les enjeux écologiques et humains sont nombreux et méritent d’être mis en lumière.
L’impact de la fast fashion:
Tout d’abord, la fast-fashion, qu’est-ce que c’est ?
C’est une mode rapide, jetable et basée sur l’hyperconsommation. Traditionnellement, le secteur de la mode présentait deux collections par an : printemps/été et automne/hiver, mais depuis les années 2000, la tendance de la mode rapide et éphémère s’est développée. Actuellement, environ 130 milliards de vêtements sont consommés chaque année (leur production a doublé entre 2000 et 2014). La fast-fashion se caractérise par un renouvellement intensif et massif des collections. Ainsi, de nouvelles collections sont proposées chaque semaine en magasin. La mode jetable répond à une demande croissante des consommateurs qui recherchent plus de produits à moindre coût. Avec des vêtements de qualité inférieure et des tendances éphémères, la surconsommation est accentuée.
L’industrie du textile engendre des impacts socio-environnementaux absolument désastreux pour la planète. Le secteur de la mode compte parmi les industries ayant un des impacts les plus importants sur les changements climatiques et renforce les inégalités socio-économiques à travers le monde. Ce sont les multinationales de la fast fashion qui sont les principales actrices de cette catastrophe.
La fast-fashion est synonyme de production à grande échelle, souvent délocalisée, et de cycles de renouvellement de collections incessants. Cette course effrénée à la nouveauté engendre une surconsommation de ressources naturelles, une utilisation massive de produits chimiques et une pollution de l’environnement. Les vêtements fabriqués en série sont souvent de qualité médiocre, ce qui conduit à une durée de vie réduite et à une multiplication des déchets textiles. En ce qui concerne les enjeux humains, la fast-fashion est souvent associée à des conditions de travail déplorables dans les pays en développement. Les ouvriers sont souvent mal payés, exploités et contraints de travailler dans des conditions dangereuses. Les conditions de travail décentes sont souvent bafouées au nom de la rentabilité et de la recherche du meilleur prix.
Pour illustrer ces propos, voici quelques chiffres tirés du rapport « La mode sans dessus dessous » de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) sur l’impact de l’industrie textile sur l’environnement :
- 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde.
- 4 milliards de tonnes d’équivalent CO2 sont générées par l’industrie textile chaque année.
- Le textile est le 3ème consommateur d’eau dans le monde.
- 70% des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole.
- 240 000 tonnes de microparticules de plastique venant de nos vêtements sont relâchées chaque année dans l’environnement (soit l’équivalent de 24 milliards de bouteilles en plastique)
- 12% de l’eau consommée chaque année dans les foyers français est attribuée à la machine à laver. Cela représente plus de 14 000 litres d’eau par an, soit l’équivalent de ce que l’on boit sur 12 années.

- Dans le monde, le débarras d’habits encore portables représenterait une perte de 460 milliards de dollars par an.
- 210 000 tonnes de textiles et de chaussures usagés ont été collectés et triés en 2016 en France, c’est 90 000 tonnes de plus qu’en 2009.
Bref, vous l’aurez compris, tous ces chiffres sont plus qu’alarmants et problématiques, mais alors comment changer les choses ?
Privilégier la slow fashion

Bien sûr, toute la responsabilité ne repose pas sur les épaules du consommateur, mais notre passion pour le shopping alimente le cercle vicieux de l’industrie de la mode. Libre à nous de ne pas y céder, il n’est pas forcément nécessaire de toujours avoir la dernière pièce à la mode, et de suivre chaque tendance à la lettre. Créer votre propre style, privilégiées les matières éco-responsables et les créations réalisées avec des tissus labellisés (comme Oeko-tex par exemple). Choisissez mieux, prenez le temps de réfléchir, afin d’acheter des pièces que vous serez sur de porter longtemps et que vous ne laisserez pas trainer dans un coin de votre armoire avant de les jeter à la poubelle. D’ailleurs, ne jetez pas vos vêtements dans les poubelles, vendez-les ou allez les déposer dans des collectes de vêtements comme Emmaüs par exemple, afin de donner une seconde vie à vos vêtements.
Depuis quelques années, de plus en plus de gens prennent conscience de l’impact plus que négatif de notre consommation de masse. Un nouveau mode de consommation et de production voit alors le jour: la slow fashion, fondée sur la volonté de développer une mode éthique et durable. Pour ce faire, les consommateurs qui adoptent cette nouvelle manière de consommer, privilégient les vêtements de seconde main, la location de vêtements, les productions et distributions en circuit court, ou encore, l’artisanat local.
Le fait main favorise une production plus lente et réfléchie, avec des matériaux durables et une attention portée aux détails. Les artisans français utilisent des techniques traditionnelles, préservant ainsi des savoir-faire précieux et contribuant à la préservation de notre patrimoine. En soutenant l’artisanat français, nous encourageons le respect des droits du travail, la valorisation des compétences et la préservation de l’emploi local. Les artisans sont des créateurs passionnés, investis dans leur métier, et chaque pièce qu’ils réalisent est empreinte d’une histoire et d’un savoir-faire unique.
Choisir le fait main, l’artisanat français, c’est donc faire le choix d’une mode plus responsable, respectueuse de la planète et des hommes. C’est privilégier la qualité à la quantité, la durabilité à l’éphémère, et soutenir une économie locale et solidaire. En optant pour des vêtements faits main, nous contribuons à préserver notre environnement, à préserver des emplois et à protéger des traditions. Opter pour le fait main, c’est aussi choisir l’authenticité. Le fait main, c’est le refus de l’uniformisation, c’est la célébration de l’individualité et de l’expression personnelle. C’est aussi un engagement pour un monde plus juste et plus vert. En privilégiant les matériaux durables et les techniques respectueuses de l’environnement, le fait main permet de réduire significativement notre empreinte écologique. Choisir des pièces faites à la main, c’est soutenir une économie locale et équitable, où chaque artisan est rémunéré à sa juste valeur.
Mais au-delà de ces considérations, choisir le fait main, c’est redonner du sens à notre consommation. C’est prendre le temps de sélectionner des pièces qui nous parlent, qui racontent une histoire, qui nous accompagnent année après année. C’est s’inscrire dans une démarche de slow fashion, où la qualité prime sur la quantité.
Dans mon atelier, chaque fil, chaque tissu est choisi avec soin pour vous offrir des créations durables, belles et intemporelles. En choisissant le fait main, vous choisissez plus qu’un vêtement ou un accessoire. Vous choisissez une pièce chargée d’âme, de passion et d’histoire. Vous choisissez de faire une différence.
Alors, la prochaine fois que vous chercherez à enrichir votre garde-robe, souvenez-vous qu’au-delà de la beauté d’une pièce, c’est son histoire qui compte. Embrassez le fait main, et ensemble, construisons un avenir plus responsable et plus harmonieux.
